jeudi 26 janvier 2012

CERVON

Le temps est très frais pour cette nouvelle sortie : 8°. Jeannot, souffrant, nous suit avec sa voiture.

Le chemin menant à Cervon n'est pas facile, surtout les derniers kilomètres avec des passages à 6%.
Cervon est en vue, une petite pause est organisée avant d'attaquer le dernier raidillon.

 
 Nous atteignons le but de la randonnée : l'Eglise Saint Barthélémy. Connue aujourd'hui sous le vocable de Saint Barthélémy apôtre, elle possède un portail roman remanié au xve siècle. 
 En 1410 cette église tombait en ruines. Les habitants appelés à la réparer s'y refusèrent opiniâtrement. Cités devant l'office d'Autun et condamnés ils en appelèrent au tribunal de l'officialité métropolitaine à Lyon où ils obtinrent gain de cause et firent mettre les frais de l'instance à la charge du promoteur diocésain. Celui-ci en appela à son tour à Rome. Condamnés aux dépens, les gens de Cervon portèrent leur cause aux pieds de sa Sainteté qui députa Frédéric Deys, auditeur de rote, pour statuer définitivement. Le commissaire confirma la décision dès le 1er février 1537. Marie d'Albret accorda aux chanoines des provisions de sergent pour la défense de leur église8,9.
Nous savons par le procès-verbal de l'archidiacre d'Autun au cours de sa visite pastoral en 1667 que les sols de la nef et des chapelles n'étaient pas carrelés.
Le 4 août 1743, l'abbé Pierre-Antoine de Mesgrigny y reçoit l'adjuration publique des idées calvinistes de Marguerite de Paris, fille de Pierre, seigneur du Pontot. Cet événement attira la foule des grands jours venue de Corbigny, Lormes et des paroisses environnantes.
Cette église sera ravagée par plusieurs incendies où elle perdra les voûtes de sa grande nef et des bas-côtés. L'importance de cette paroisse la fit ériger en 1827 en cure de deuxième classe. L'église fut rénovée en 1848 pour une somme de trente mille francs et reconsacrée par Monseigneur Dominique-Augustin Dufêtre le 12 novembre 1848 avec un grand concours d'hommes et de femmes d'Église. Le prélat déposa à cette occasion dans le tombeau de l'autel les reliques de Sainte Agnès, Sainte Agathe, Saint Barthélémy, Saint Bernard, Sainte Chantal, Saint Cyr, Saint Jérôme, Saint François de Sales, Saint Hilaire, Sainte Juliette et Sainte Thècle. En 1854 le petit clocher en forme de dôme au milieu du toit fut abattu et un autre reconstruit à sa place. Les travaux commencés le 9 octobre 1854 furent achevés l'année suivante. En creusant les fondations un ossuaire fut découvert, disposé avec beaucoup de symétrie, renfermant les débris d'environ 600 cadavres qui furent replacés dans le nouveau cimetière établi au Nord en 1810.


 Ne subsiste du tympan en pierre calcaire de la façade occidentale (fin du xiie siècle) qu'une figure du Christ en Majesté dans une mandorle bénissant le monde à la manière grecque, entouré des symboles des Apôtres : l'aigle, le lion, le bœuf. Cette sculpture offre de grandes similitudes avec le Christ de la basilique de Vézelay. Son portail ouest fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 24 mars 1986.


Dans le tympan on remarque le Christ bénissant le monde à la mode grecque. Il est accompagné des figures symboliques des quatre évangélistes. Les draperies très fines et très serrées rappellent parfaitement le style byzantin.













 Le Boeuf : St Luc                                               Le Lion : St Marc











 L'aigle : St Jean                                           L'Ange : St Matthieu     





 Chapiteaux du portail : monstres divers.





 Daniel dans la fosse aux lions 



 Autres monstres.





Cette halte touristique permet au groupe de se reposer avant le retour vers Corbigny


 qui nous fera passer au-dessus de l'Anguison. L'Anguison prend sa source sur la commune d'Ouroux en Morvan. Elle coule d'abord du sud au nord puis d' est en ouest et enfin, peu avant son confluent avec l'Yonne, du sud-est au nord-ouest. Elle se jette dans l'Yonne (rive droite) non loin de Marigny sur Yonne. La longueur de son cours d'eau est de 31,1 km.

Au total ce sont donc 15 kms qui ont été accompli et un dénivelé de 150 m.

jeudi 12 janvier 2012

CHATEAU DE LANTILLY

Le temps est très couvert, voire menaçant quand le groupe quitte le collège pour se diriger vers le château de Lantilly



 La bruine ne va pas tarder à arriver sur le groupe, ce qui ne semble pas en altérer l'humeur.

 Au bout de 5 kms, nous arrivons en vue du Château de Lantilly.

 Le château de Lantilly est situé sur la rive droite de l'Anguison. Cette ancienne forteresse était flanquée autrefois de six tours et d'une double enceinte de fossés avec pont-levis entourant la haute-cour, la basse-cour et le donjon. Le château de Lantilly est cité comme lieu fort occupé en Nivernais par les compagnies Anglo-Navarraises en 1358 et 1359.
 L'accès se fait par un pont dormant à deux arches donnant sur une porte ouverte au centre de la façade Nord-est sous une voûte en plein cintre. L'ensemble possède des murs très épais et comprend trois niveaux, avec les combles. Certaines ouvertures furent ajoutées au XVIIe siècle. Il possède, d'origine, une fenêtre à baies géminées avec ses arcs en accolade. Il reste des consoles sur le côté Nord-Ouest.
Au XIIIème siècle, Lantilly était habité par la famille Grimaud. Dame Pernelle Grimaud, veuve de Guyot Grimaud et son fils Guy vivaient à Lantilly entre 1320 et 1327. Guy Grimaud, chevalier de Lantilly était alors le favori en titre du comte Louis II de Nevers, comte de Flandres. Ce document qui touche à l’histoire du Nivernais et même à l’histoire de France raconte comment la châtelaine de Lantilly, avec la complicité d’Artaud Flotte abbé de Vézelay, noua les aiguillettes à Louis II pour le séparer de son épouse, Marguerite de France fille du roi Philippe le Long et comment cette dernière fut arrêtée, jugée et brûlée vive sur un bûcher.

Du XIVème au XVIIIème siècle, Lantilly fut habité par la famille de Torcy, soit durant 450 ans. Cette famille qui figure parmi les plus anciennes du Nivernais a été au service du Roy, des comtes et ducs de Nevers.
 Entre 1780 et 1802 le château passa successivement aux familles de Balathier, d’Hugon et de Certaines. Peu après, la famille Formé de Framicourt acquit Lantilly. Madame Formé était fille de Guillaume Coustou (auteur du Tombeau du Dauphin), petite-fille de Guillaume Coustou (les chevaux indomptés des Champs Elysées…), nièce de Nicolas Coustou dont les œuvres ornent les Tuileries, Versailles et Marly, petite-nièce du grand statuaire Coysevox, directeur de l’Académie... L'une des filles épousa Nicolas de Razout, descendant de la branche illégitime mais reconnue de César de Bourbon, comte de Busset. Nicolas de Razout qui avait le grade de général fut tué (sans descendant) à Metz en son quartier général à la tête de la 3ème division militaire qu’il commandait. Leurs neveux se fixèrent alors au château de Lantilly en la personne du comte Alexis de Cadoine de Gabriac. Celui-ci était ministre plénipotentiaire et avait terminé sa carrière comme ambassadeur de France au Mexique sous Napoléon III.

Le château devint ensuite en 1910 la propriété de Monsieur Albert Ramillon, issu d’une vieille famille nivernaise établie depuis plus de cinq siècles dans la région de Varzy et est resté dans la famille depuis lors.
 Jeannot durant le petit commentaire fait devant le château entame une petite conversation avec le propriétaire de la ferme voisine.
 Sous le contrôle du chien local, le groupe se prête à une photo de groupe avant de regagner Corbigny.
Au total les cyclonautes Corbigeois auront effectué 11 kms par une température de 8° et un vrai crachin "breton".

LES CYCLES LETELLIER A LA MANOEUVRE

Jeudi matin il est 9h30 quand M. Letellier, propriétaire du magasin de cycles du centre de Corbigny, amène les 10 VTT neufs et 10 casques financés par le club de l'AICC de Dirol au Collège. Cette initiative ne peut que dynamiser la jeune Ecole cyclo du Collège.







mercredi 11 janvier 2012

ANTHIEN

Le brouillard installé depuis le matin et toujours persistant à 15h ne dissuade pas pour autant Thibaud et Christopher qui acceptent de partir pour un petit circuit de 25 kms environ

 


 Le groupe part sur la route d'Avallon et atteint le sommet de la côte de Rennebourg.
 Un peu plus loin, une petite halte à l'entrée de la départementale menant à Anthien et un public attentif qui ne perd pas une goutte de nos activités.

Nous arrivons ensuite à ANTHIEN. Un peu d'Histoire : des fouilles de tumulus ont mis au jour des objets en pierre, en poterie ou en métal permettant de conclure à une occupation ancienne, peut-être celte, puis gallo-romaine. Ces vestiges gallo-romains s'expliquent par le passage de la voie romaine reliant Corbigny à Vèzelay par les hameaux des Bordes et du Chemin. Le village fait partie de la terre d'Anthouin, propriété du comte Corbon au IXème siècle. Philippe Auguste, Richard Coeur de Lion et Jeanne d'Arc y auraient fait étape. Constitué du bourg et de onze hameaux ou écarts, la commune d'Anthien comprend 883 habitants sous le second Empire. La population décroît ensuite peu à peu. Sa situation géographique et le château de Villemolin permettent à cette commune agricole de se tourner partiellement vers le tourisme.
Arrivé au centre du village, nous nous intéressons à l'Eglise Saint Laurent.

Cette église est érigée sur les vestiges d'une église primitive et d'une église du XIIème siècle, vraisemblablement détruite par les huguenots en 1559. Il s'agit à l'origine d'une chapelle adjointe au prieuré fondé par les bénédictins de Corbigny, qui, peu à peu, devient église paroissiale.

De 1710 à 1760, elle est l'objet de travaux importants, et des maçons de Condat en Auvergne s'implantent à Anthien.
En 1793, la flèche est rasée sur l'ordre des sans-culottes. La restauration est effectuée au XIXème siècle.

Nous poursuivons notre route vers le Chemin et pour atteindre la Croix de Chemin, nous aurons à gravir une petite côte de presque 1 km avec des passages à 10 - 11%.
Sur cette croix de mission en granit datant de 1760 se trouvent plusieurs scènes et bas-reliefs :
le baiser que Judas donne à Jésus pour donner le signal de son arrestation aux gardes d'Hérode,

la flagellation des condamnés avant leur crucifixion,


les Saintes Femmes,

et les armes de la Papauté.

Notre troisième objectif, la Chapelle du Manoir d'Echon sera hors de portée, la boue en grande quantité sur la chaussée nous fait rebrousser chemin.

A hauteur d'Echon, nous constatons que si nous sommes enfermés dans un brouillard tenace, la vallée de l'Yonne est, elle, sous un beau soleil



Nous rentrons au Collège autour de 17h avec une visibilité de 50m et une température de 3°. Au passage, une galette des Rois vient nous réconforter. Au total 30 kms à 15 kmh de moyenne pour un dénivelé de 463 m !!!